Une belle organisation ouvrière, pour un travail bien fait.
Toiles de Mayenne, ou le pari de la qualité pour des étoffes qui durent.

Choisissez Toiles de Mayenne pour soutenir le tissage français, faire le pari de la qualité et donc celui de la durabilité. Faire appel aux ateliers de la manufacture pour la confection, c’est revendiquer la fabrication française. Opter pour les produits Toiles de Mayenne, c’est bénéficier d’un savoir faire reconnu et célébrer un certain art de vivre à la française.

1806 - Naissance de la manufacture

En juillet 1806, deux pionniers parisiens du textile arrivent à Fontaine-Daniel, lieu-dit situé à cinq kilomètres de Mayenne et s’installent dans l’abbaye cistercienne désertée depuis la révolution. La guerre fait rage en Europe. Napoléon Bonaparte proclame le blocus contre l’Angleterre. Ces pionniers mettent en place une première filature puis un premier atelier de tissage. Le succès est rapide. En 1809, le nombre de métiers à tisser à navette volante est de 325. En 1814, on compte quarante ouvriers à la filature, 430 au tissage, et 450 tisserands à façon à domicile.

Deux pionniers s’installent dans l’abbaye. La guerre fait rage. Le succès est rapide.

De 1814 à 1862 – Sensitive Armfield la Pasionaria

En 1814, Sensitive Armfield âgée de 21 ans, épouse l’un des deux fondateurs avec qui elle dirige l’entreprise.
En 1828 elle devient veuve et prend seule les rênes de l’entreprise durant près de quarante ans. Ingénieur de profession, elle engage en 1832 Martin Denis, son neveu par alliance. Il est le premier de la lignée des Denis, qui, six générations plus tard, dirigeront encore Toiles de Mayenne.
Sensitive Armfield est de tous les combats. Pendant plusieurs décennies, elle franchit chaque semaine à travers champs, et armée de deux pistolets à la ceinture, les cinq kilomètres qui la séparent de la ville de Mayenne, où se trouvent la banque et la paie des quelques cinq cents ouvrières et ouvriers.

Une anglaise prend seule les rênes de l’entreprise et installe un tissage mécanique.

A partir de 1825 - La construction de Fontaine Daniel

En 1832, le premier bâtiment collectif est édifié pour accueillir des familles ouvrières. D’autres suivront jusqu’en 1920.
Les dirigeants successifs de l’entreprise se passionnent pour l’architecture et réalisent les plans. Ce sont des ouvriers de l’entreprise, maçons, couvreurs, menuisiers, électriciens, qui construisent eux-même les bâtiments.
Fontaine-Daniel est aujourd’hui considéré comme un des plus beaux villages de la région Pays de Loire.
Jean Denis, directeur de 1920 à 1968, utilisera le nombre d’or, mis en avant par les architectes du Bauhaus et par le Corbusier, pour fixer les proportions des maisons ouvrières et des bâtiments de la manufacture, ainsi que de la chapelle Saint-Michel construite en 1939 au bord de l’étang.
Quelques exemples d’implantations de villes ou villages dans la même logique : Une des premières cité ouvrière textile est construite à Mulhouse en 1853, par les industriels d’origine protestante et d’inspiration humaniste. Les bâtiments sont en location-vente, c’est-à-dire que les ouvriers deviennent propriétaires à terme de leur logement.

Pour accueillir les familles ouvrières, dirigeants et employés construisent un des plus beaux villages de la région Pays de Loire.

De 1862 à 1925 - Les Temps Modernes

Sensitive Armfield transmet directement les rênes de l’entreprise à Gustave Denis, fils de Martin.
Gustave sort de l’École Centrale en 1854 et part se former dans une filature de coton près de Montargis. En 1862, il est appelé à Fontaine-Daniel pour moderniser le tissage. Deux cents nouveaux métiers à tisser sont installés. Il sera Président du Conseil Général de la Mayenne (1883-1925) où il fondera le Parti Républicain, puis sénateur de 1906 à 1925. Pendant son mandat, il fera évoluer la législation sur le travail des enfants.

Gustave Denis modernise le tissage. Il fera évoluer la législation sur le travail des enfants.

1925 - Le pragmatisme humaniste

En 1924, Jean Denis prend la direction de l’entreprise. C’est un ingénieur pragmatique, formé à l’École Centrale de Paris. Comme son grand-père Gustave, il se passionne pour la question sociale. Il dirige l’entreprise avec son frère Bertrand, député de 1958 à 1978. Peu après son arrivée, il demande aux actionnaires familiaux de renoncer aux dividendes. Il argumente en disant que les bénéfices de l’entreprise doivent financer le bien commun : les investissements industriels et le développement du village, où les familles ouvrières ont besoin de vivre dignement.
Ses associés le suivront. Dans un livret politique publié en 1945, Jean Denis montre également son intérêt pour l’écologie et la biodynamie : « une nation n’est saine que si elle s’appuie sur une paysannerie vigoureuse, et cette paysannerie ne reste forte que si, vivant au contact de la nature, elle ne la violente pas par des moyens chimiques et des techniques industrielles, mais se plie à ses rythmes et sait les aimer ».

Où il est (déjà) question d’évolution sociale, d’écologie et de biodynamie.

1961 - Création de l'atelier de confection sur-mesure

Dans les années 1960, Toiles de Mayenne poursuit sa mue, les tissus d’habillement deviennent des tissus de décoration. Pendant deux décennies et jusqu’à l’ouverture d’un premier magasin, l’entreprise vend ses productions par correspondance aux quatre coins du territoire. L’idée de proposer en plus la confection personnalisée se concrétise en 1961.
Toiles de Mayenne embauche des couturières qui développent les façons de rideaux, de dessus de lit, de cantonnières, de coussins, de voilages. En 1970, l’atelier de confection est constitué de quarante personnes.

Les tissus de décoration s’ajoutent aux tissus d’habillement.

1968 - Ouverture du premier magasin

En 1968 a lieu l’ouverture du premier magasin à l’enseigne Toiles de Mayenne dans les Yvelines à Montfort-l’Amaury. Après la confection sur mesure, le conseil en décoration s’ajoute aux métiers de Toiles de Mayenne. En 2016, l’entreprise gère 15 boutiques en France.
Ses tissus sont également présents dans 40 magasins multi-marques en France et 30 magasins multi-marques en Europe et dans le monde. Les conseillères en décoration aident les clients à finaliser leurs choix dans les boutiques ou se déplacent à domicile pour des conseils et conceptions de plus grande ampleur.

Avec l’ouverture des boutiques, le conseil en décoration s’ajoute aux métiers de la manufacture.

1996 - Expansion vers l'Europe et au-delà

Raphaël et Grégoire Denis prennent les rênes de l’entreprise et la modernisent. De nouveaux services voient le jour, comme le conseil à domicile. La fabrication des tissus d'habillement cesse définitivement. Point de « tendanceur » pour épouser les goûts de l'époque, mais une styliste qui introduit de nouveaux coloris en respectant le style de la marque, notamment le tissu à rayures. S'il est vrai, comme l'écrit Régis Debray dans la préface de l'ouvrage de Gallimard, que l'âme de Toiles De Mayenne « n'est pas affaire de marketing », les dirigeants ont conscience de devoir sortir de leur discrétion. En transformant l'organisation artisanale en atout commercial, l’entreprise est en pleine croissance.

La 7ème génération Denis développe la marque à l’export et l’inscrit définitivement dans le textile de décoration.

2006 - Bicentenaire de la manufacture

Le 25 juin 2006, le bicentenaire de la naissance de l’activité textile à Fontaine-Daniel est célébré.
Les Éditions Gallimard publient le livre « Tissu Topique » qui retrace deux siècles d’une aventure française, industrielle, sociale et architecturale.
Une équipe d’historiens, d’écrivains et d’artistes, réunis par Toiles de Mayenne et Gallimard, ont carte blanche pour réaliser cet ouvrage.

Les Éditions Gallimard publient un ouvrage de référence.

2014 - Toiles de Mayenne obtient le label Entreprise Française du Patrimoine Vivant

Ce label délivré par le Ministère de l'Économie et des Finances, distingue des entreprises françaises aux savoirs-faire artisanaux et industriels d'excellence qui maintiennent leur activité de production en France. Toiles de Mayenne, avec son tissage et ses ateliers, étant parfaitement représentative de l’esprit et du savoir-faire « Made in France », et de plus, dotée d’une évidente identité économique et culturelle française, a rapidement obtenu la labellisation. Cette distinction donne l’assurance aux clients ainsi qu’aux prescripteurs de soutenir le maintien et le développement d’activités de prestige en France, de conforter des emplois pérennes et non délocalisés, ainsi que de faire appel au savoir-faire d’une entreprise au savoir-faire d’exception...

Fleuron du Made in France depuis toujours, l’entreprise inscrit ses savoir-faire dans l’excellence.

Fin 2018 - L'entreprise prend un nouveau départ

Fin 2018, Jérôme Couasnon reprend la direction de la maison. Dans l’aventure s’engage aussi l’imprimeur Mayennais Tissus d’Avesnières dont l’activité d’impression de motifs n’est plus à présenter et qui, désormais, imprimera les motifs de la manufacture. Cap sur de nouvelles propositions audacieuses et colorées !
Cette nouvelle équipe fait le pari d’un renouveau appuyé sur les racines de la marque. Elle rénove et ouvre 17 points de ventes en moins de 12 mois. Toiles de Mayenne renoue avec les tendances et les rythmes de l’époque et s’inscrit dès lors comme un acteur incontournable de la décoration textile.

Après une période de turbulences économiques, l’entreprise reprend sa place de référence pour la décoration intérieure.

2019 - Ouverture d'un show-room 5 place des Victoires à Paris

Premier trimestre 2019, au 5 place des Victoires, 3 arcades se libèrent et après quelques mois de tractations elles deviennent le “Flag Ship” Toiles de Mayenne et donnent une belle visibilité à la marque. Située au coeur du quartier des éditeurs et des agences de décoration, la boutique occupe le rez-de-chaussée. L’espace dédié aux professionnels de la décoration s’installe à l’étage. Enfin, les caves voûtées constituent un volume intéressant pour les présentations et formations.
Anecdote incroyable : quelques mois après l’ouverture, la nouvelle équipe réalise que l’adresse du 5 place des Victoires se révèle avoir été celle de Martin Denis, (le premier de la lignée des Denis dans l’histoire de la marque) juste avant qu’il ne quitte Paris pour seconder sa tante et prendre sa succession à la tête de Toiles de Mayenne.
Dans le mouvement de ces rénovations, le show-room de Fontaine-Daniel en Mayenne est repensé, son mobilier est redessiné. La partie avant du bâtiment est consacrée à la présentation des 600 références de tissus, à la mise en scène des derniers canapés et sièges ainsi qu’aux nouvelles collections de coussins et rideaux. A l’étage, deux pièces regroupent les fins de séries et bonnes affaires tandis que les grands volumes du rez-de-chaussée sont exploités pour la mise en valeur des nouveautés.

Quand l’histoire fait une boucle sous la forme d’un joli signe.

S'appuyer sur des racines solides pour colorer la maison.

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